Une démarche propre à Martine Darroz se reconnaît ici, qui convoque et attire ombres et clartés d’une Nature unifiant ses liens de spiritualité matérielle et ses initiations, ne s’offrant pas au regard. mais ne portant nul masque autre qu’elle-même, et nul obstacle que celui de notre acceptation-abnégation à franchir un Seuil, un rempart, de nous en aventurer à la suite du seul regard possible qui sur elle s’est ainsi posé, celui du peintre, ou plutôt qu’elle a posé sur lui.

L’un des Charmes au sens magique, ensorcelant du mot, de cet univers, est sans doute la prégnance d’un Seuil : entre la nature donnée et représentable, et celle qui se refuse, la nature en son essence profonde, minérale, impénétrable, se joue d’ordinaire le débat poétique du figuratif et de l’abstrait, des métaphores formelles et des transpositions matérielles, irreconnaissables.

Ici une ambivalence, mieux qu’une ambiguïté qui est toujours faiblesse, règne comme exigence d’un Veilleur d’entremonde, exprimée en images de pressentiments visibles et, à la fois, en jaillissements de l’indiciblement exprimable, équilibre de l’incertitude des frontières.

Michel Guiomar

Professeur à la Sorbonne. Connaissance des Hommes - 1° trimestre 1994

Martine Darroz apprivoise la matière, et nous en livre des images à la fois puissantes et subtiles.
Cette matérialisation s’accompagne de spiritualité. C’est l’alliage du physique et du métaphysique qui la caractérise, sans une once de l’intellectualité redoutable en peinture.

Ses formes épurées et vigoureuses où se révèle la maîtrise du dessin, ses couleurs franches et profondes respirent la sincérité. Elle propose d’emblée la vision des êtres et de l’univers, sa perception de la nature, et provoque par son étonnante originalité, notre surprise et notre chaleureuse adhésion.

Robert Mallet

Recteur de l'université Paris Sorbonne. Octobre 1995

A travers ses montagnes, ses forêts, ses terres brûlées. le peintre Darroz revient aux sources de la création.
Le monde du visible n’est que celui des apparences, avec ses pesanteurs verticales et ses schistes, ses marnes, ses argiles, ses silex, ses grès, ses calcaires dans ses chaos éruptifs et ses érosions millénaires. Par ces thèmes, Darroz va vers la transparence, vers l’âme et approche la grâce.
Guy Vignoht

Historien d'Art. Mars 1990

Darroz est à l’aise dans les grands ou petits formats célébrant cette Nature. Celle des 4 éléments avec virtuosité et invention.
Bertrand Duplessis

Critique d'Art. Octobre 1995

Entre impressionnisme et expressionnisme, brossés dans une palette souvent fauve. les vastes paysages de cette artiste sont pleins de force et de lyrisme. Dans leur figuration, ils ne représentent jamais fidèlement la réalité mais en sont la réinterprétation poétique. Il y a ici une vraie rage de peindre.
Marc Herisse

Critique d'Art La Gazette de l'Hôtel Drouot - Janvier 1994

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